Markus Hansen est né à Heidelberg en Allemagne en 1963 et a grandi à Liverpool en Angleterre.
A la suite de ses études artistiques à l'Université de Reading, il assiste Joseph Beuys pour l'installation Plight. En 1986/87, il vit en Colombie auprès de la communauté indigène des Waunana dans le cadre de la poursuite de ses recherches anthropologiques sur le rôle thérapeutique et créatif du Shaman.
A son retour en Angleterre, il est d'abord exposé à la galerie Maureen Paley. Il s'installe à Paris après une résidence d'artiste à la fondation Cartier en 1992. En 2014, il revient à Londres où il vit et travaille actuellement. Il expose en France, en Allemagne, en Suisse, en Belgique, en Espagne, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, au Japon, en Corée-du-Sud ou encore en Australie.
Plusieurs de ses œuvres figurent dans les collections du Centre Pompidou et du Musée d'Art Moderne de Paris, ainsi qu'au Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg.
Markus Hansen est un artiste marqué par le brouillage des frontières aussi bien artistiques que culturelles. Les problématiques d'altérité et d'intégration s'imposent à lui alors qu'il grandit en tant qu'enfant allemand dans le contexte d'après-guerre de différents pays. A partir de cette expérience et d'une multiplicité de médiums comprenant la photographie, la peinture, la sérigraphie, l'architecture, l'installation, la vidéo, le film, la sculpture et la performance, Markus Hansen explore une constellation de sujets relatifs aux idées d'identification sociale, de subjectivité et de communication entre les individus ou entre les générations. La question de la circonscription de l'identité et de la place qu'occupe l'autre dans la construction de soi traverse donc l'œuvre de Markus Hansen qui travaille par jeux d'oppositions de notions contraires mais symétriques, telles que celles d'histoire et de mémoire, de lumière et d'obscurité, de création et de destruction.
Cette préoccupation se traduit matériellement par des oeuvres et des installations monumentales (Fondu enchaîné noir-blanc-noir) ou la création d'espaces plus intimes (Bibliothèque pour Claude Lévi-Strauss), voire déstabilisants (Each Man Kills the Things He Loves) où l'illusion s'illustre aussi comme un principe récurrent dans l'oeuvre de Markus Hansen. Il joue avec l'absence et la présence du sujet dans l'espace, le trouble d'un secret derrière un rideau, l'anamorphose ou encore le faux mimétisme, comme lorsqu'il reproduit des scènes de paysages de grands maîtres romantiques au papier brûlé ou qu'il incarne les expressions faciales d'inconnus dans sa série de double-portraits Other People's Feelings Are also My Own. Transformant la poussière de son atelier en sérigraphies ou l'émotion en matière plastique, le travail de Markus Hansen tient en effet de l'alchimie.