Né à Strasbourg en 1993, Théophile Blandet a étudié le design d'objets et d'espaces à l'École Supérieure d'Art et de Design de Reims avant de s'inscrire à la Design Academy Eindhoven. Depuis l'obtention de son diplôme en 2017, ses œuvres ont été exposées à Frieze London, Art Basel et FIAC Paris. Son travail exprime souvent son intérêt pour les matériaux du futur. L'une de ses collections a été réalisée à partir d'aluminium, la troisième ressource naturelle la plus abondante sur Terre, qui peut être entièrement refondue et recyclée. Mais ce sont surtout ses créations réalisées à partir de déchets plastiques collectés dans des usines et laboratoires locaux qui l'ont fait connaître. Selon lui, le plastique est un matériau qui va se raréfier, à l'instar de l'ivoire. « Il faut le réévaluer », insiste Théophile Blandet. « Il est important aujourd'hui de le valoriser en tant que matériau qui n'existera plus. » Soigneusement façonnées de ses propres mains, ses pièces en plastique sont à mi-chemin entre objets fonctionnels et sculptures. Hella Jongerius loue « la liberté, l'ingéniosité, la beauté et le souci du détail de ses créations », ainsi que « l'originalité de ses idées et de ses discours, et son approche expérimentale ». D'autres observateurs l'ont qualifié de designer « néo-futuriste », un terme qu'il assume pleinement. « J'aime repenser des objets qui n'existent pas encore tout à fait », dit-il. « Mes créations viennent de nulle part et nous ne savons pas où elles vont ».
Il a exposé au Design Museum de Gand (Belgique), au Frac île-de-France (France), à la K11 Art Foundation Guangzhou, et récemment au Centre d'art contemporain de Genève.
Théophile Blandet est représenté par la galerie EAST depuis 2022.
